Passage en 4ème

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Mot-clé - Le Fantastique

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J’étais le premier à pousser la grande porte pour entrer dans le manoir, ensuite suivi de mes meilleurs amis, et enfin du chauffeur portant les valises. Celui-ci ne demanda pas son reste et partit aussitôt les valises posées. J’étais intrigué par le mobilier et je partis visiter, suivis de mes acolytes. Après avoir lu l’annonce dans le journal mensuel, moi, Guillaume, j’avais proposé un séjour à mon meilleur ami, Paul.  Mais sa peur l’emportait sur tout le reste et il affirmait que ces histoires de « maisons hantées » étaient réelles. Ce fut Alice, ou plutôt sa poitrine à mon goût, qui le fit changer d’avis. Donc pendant les vacances d’été, nous partîmes  dans une grande bâtisse en bois et pierres.

 

 

            Les meubles étaient froids et poussiéreux, et les poutres mangées par les termites, étaient sur le point de casser. Les peintures n’étaient guère mieux : des morceaux de toiles jonchaient le sol, et par endroit, on apercevait de petits rongeurs qui à notre approche s’enfuyaient. A l’arrière du groupe, Paul ne faisait que rouspéter. Au fur et à mesure que nous avançâmes dans notre visite, le soleil disparaissait et les nuages s’amoncelaient.

 

 

            Paul s’arrêta alors devant une sorte de statue maya en bois défoncé, représentant un lion moqueur tirant la langue. Il jaugea la solidité du matériau, craqua les os de sa main droite, offrit un clin d’œil à Alice et balança son poing sur l’objet. Bien évidemment l’objet se brisa. Son poing finit sa course en percutant le mur. Un craquement se fit entendre. C’est alors qu’une poutre tomba juste à coté de Paul. Il cria et courut se cacher quelque part. Au bout d’une dizaine de minutes, Alice  et moi réussîmes à le retrouver. Il était dans un coin d’une buanderie, pleurant en position fœtale. Alice le réconforta en lui caressant le dos comme un chien, alors que moi je me tenais les côtes. Je proposai de chercher la cuisine pour se restaurer. Leurs estomacs grognèrent et répondirent à leur place. Alice proposa alors de se séparer. Paul, croyant encore et toujours que la vieille bâtisse lui voulait du mal, réclama la compagnie d’Alice. Elle accepta à contrecœur, mais Paul quant à lui était aux anges.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

            Depuis combien de temps marchais-je ? Dix minutes ? Une heure ? Une journée ? Je ne le savais pas. Une violente chute de température et un gros courant d’air m’apprirent qu’une fenêtre était ouverte. Un coup d’œil, et je vis que la fenêtre était non loin de moi. Je la refermai et constatai qu’un orage éclatait au dessus de la demeure. Je me remis à marcher à pas lents, contemplant le spectacle qui s’offrait à moi à l’extérieur. C’est alors qu’une succession d’éléments perturbateurs se présentèrent. La torche la plus proche rendit l’âme. Une sorte de battement lourd résonna à travers le manoir : c’était sûrement les bruits de pas d’une horreur. Les fenêtres s’ouvrirent d’un coup sec et laissèrent passer le vent ; les rideaux flottaient comme des capes. Les torches s’éteignirent  et me plongèrent dans le noir. Des gouttes de sueurs s’échappèrent de mes pores. Mes jambes étaient lourdes. Mon cœur tambourinait contre ma poitrine. Ma gorge se noua, et ma bouche devint sèche. Mes bras tremblaient et mes dents claquaient. J’étais terrorisé. A présent, seuls les rares coups de tonnerre éclairaient le manoir. Pourtant il me semblait toujours entendre les bruits de pas de la Chose. Je ravalai le peu de salive qu’il me restait et courus le plus loin possible de cette machinerie. En me précipitant, un pied d’une table me fit un croche-pied ; j’entendais mon sang cogner dans mes oreilles. Une nausée me prit et je vomis. C’est alors qu’un mur se dressa devant moi, m’obligeant  à rebrousser chemin. Mais les échos de pas étaient maintenant derrière moi : j’étais bloqué. Mes pensées se bousculaient dans ma tête et m’empêchaient d’avoir les idées claires. Aucune option ne s’offrait à moi. Alors, pour mon dernier salut, je me tournais vers le mur dans l’espoir de ne pas voir l’apparence de cette monstruosité, quand les bruits de pas s’arrêtèrent soudain derrière moi. Dehors je n’entendais plus la fureur de l’orage, je n’entendais plus le vent qui soufflait à travers les fenêtres. En fait, je n’entendais plus rien. Plus j’y réfléchissais, et plus je trouvais ça ridicule, c’était sûrement mes deux compagnons qui me jouaient un mauvais tour. Un élan de courage me prit, je remplis mes poumons d’air, et, je me tournais enfin vers la Chose.

 

 

         

Je crois bien que finalement ce que l’on appelle mourir de peur, est bien à prendre au premier degré, surtout dans ce cas de figure là.

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